Le chômeur , le fonctionnaire et l’intermittent du spectacle sur le toit de Bande

Il fallait absolument être libre ce jour là, le mercredi 26 juin. David guettait la météo depuis déjà plusieurs semaines, aux aguets ; tel le lion prêt à sauter sur la gazelle. C’est lui le premier de toute la région qui a lancé l’alerte météo canicule, les 150 pilotes qui ont pu poser au sommet du toit de l’Europe peuvent le remercier…

Nous dans la Bande, on était 3 à pouvoir se libérer de nos obligations quotidiennes ; un chômeur qui se fait entretenir par sa femme, un prof en maladie, et un intermittent qui profite grassement de ces « allocs », les 3 plus entraînés de la bande, les plus affûtés, des heures et des heures de marche, de trail, de musculation et aussi bien sur, une pleine brouette d’heures de vol dans des conditions de martOoooo, bref des athlètes de hauts vols surentraînés. On était prêt pour l aventure.

Départ 7h00 de La Bauche, on est surexcités d’avance par cette journée, peut être pas Cyril qui comme tout bon chômeur aurait préféré faire la grasse mat.

On arrive vers 11h30 au déco de Planpraz (2000m), putain merde on n’est pas les seuls, même à Annecy il y a moins de monde, à si y’a Laurent à Planfait seul qui attend que ça se lève.

12h30, on laisse les bons partir en premier, nous on décolle vers 13h30, le chemin est tout tracé, les thermiques sont généreux et doux aussi, il suffit de passer de grappe en grappe et me voilà déjà au col de Miage sans trop de difficulté (j’ai attendu longtemps le fonctionnaire toujours un peu plus bas, mais il avait pris son rythme de travail), beaucoup de pilotes arrivent à monter en suivant l’arête de Bionassay, moi je galère un peu, je décide de passer côté Sud en passant le col de Miage à radada. C’est le Prof qui m’a donné ce conseil : – «  t’emmerde pas à ragasser après le col, tu pars direct en direction de Courmayeur et tu trouveras un ascenseur dans la caillasse au Sud ». Là tout à coup j ai un gros doute, je me retrouve presque seul (en fait on est 3) à longer le glacier des Miages avec sur la gauche des aiguilles hyper pointues pas du tout accueillantes, encore heureux que la masse d’air soit toute douce. Je commence à me dire que je vais poser en Italie , je fais un point bas à 2700 m environ et là … Alléluiaaaa je prends un thermique qui me monte à 5000 m, ça y est j’y suis, l’émotion est trop forte, je verse ma petite larme (elle ne gèle même pas tellement il fait chaud). Le sommet est déjà plein de pilotes qui ont posé, je fais quoi, je pose, je pose pas… putain si ça se trouve je ne pourrais jamais revenir et Cyril m’attend (toujours le premier arrivé celui-là).

Allez Go je pose.

Je suis sur le Mont Blanc et je suis arrivé en volant, j ai du mal à tout réaliser…

Et David où est-il ??? Il est lui aussi au-dessus, une petite série de 360 et le voilà posé un peu en dessous du sommet. Il remontera les quelques mètres avec sa voile en bouchon.

Il nous rejoint, on est heureux !!

Sacrée journée ; on est tout les 3, le chômeur, le prof et l’intermittent au sommet du Mont Blanc.
Ça mérite bien une petite bière …

Traces IGC :
Planpraz -> Mont-Blanc
Mont-Blanc -> Chamonix

6 réflexions sur « Le chômeur , le fonctionnaire et l’intermittent du spectacle sur le toit de Bande »

  1. Oui, mais tout ça n’était pas un peu risqué juste pour faire boire une bière à Bubu ? (Celui qui est en cure)

  2. Bon récit, très beau vol, bonnes décisions, au top la bande de bande !
    Mais dés que Nicolas est de retour avec Sébastien la réplique sera cinglante ! On va le faire depuis Bande !

  3. Merci beaucoup pour vos félicitations, mais franchement le plus dur a été de se libérer ce jour là, même si pour un chômeur, fonctionnaire et intermittent c’est assez facile!!! les conditions de vol étaient au top !!

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